Projections de Greystoke

Émouvantes retrouvailles
entre Hugh Hudson et Christophe Lambert



Posté le 14.10.2018 à 14h40



Jour Un du festival Lumière : l'occasion pour Christophe Lambert et Hugh Hudson de se revoir pour la première fois depuis 20 ans pour la projection de Greystoke, la Légende de Tarzan (1984).

 

L'occasion aussi pour Christophe Lambert, un habitué du festival Lumière, de souligner son attachement à cet événement, qui, d'après lui, est fait pour et existe grâce au public. Hugh Hudson, réalisateur oscarisé (Les Chariots de feu, 1982) qui est déjà venu rencontrer le public du festival Lumière à plusieurs reprises, lui a fait écho, se réjouissant de l'enthousiasme pour le cinéma en France et à Lyon tout particulièrement.

 

Lise Pedersen

 

Photo Lambert Hudson Institut Jeanluc Mege Photography 0992
© Institut Lumière / Jean-Luc Mège

  

Envie de (re)découvrir le film ? Charlotte Pavard vous en dit plus ci-dessous. Deux séances sont encore programmées pendant le festival.

 

En 1984, Hugh Hudson signe, et de loin, la meilleure adaptation du mythe de Tarzan au cinéma avec Greystoke, la légende de Tarzan. Quand une fable de l’homme sauvage interroge sur la férocité de la société (où se trouve la jungle : au Cameroun ou dans les châteaux d’Ecosse ?), le résultat est un succès populaire, enlevé par l’interprétation légendaire de Christophe Lambert. Mais depuis combien d’années Tarzan et Jane se courent-ils donc après ?


Le mythe Tarzan

En 1912, Edgar Rice Burroughs donne vie à Tarzan dans son roman Tarzan of the Apes (Tarzan chez les singes), dont les aventures nourrissent 26 épisodes.
De son vrai nom John Clayton III, Lord Greystoke dixit Tarzan, né de Britanniques aristocrates péris dans la jungle, est recueilli par les grands singes manganis. En apparence triviale, cette histoire traverse le siècle : bandes-dessinées, jouets, effigies ou poupées, on ne compte plus les hommages à l’homme de la jungle, qui jouit d’une immense popularité et surfe sur le mythe du Robinson face à la nature.


Icône de films d’aventures

En incarnant le premier Tarzan du film parlant en 1932, le champion olympique de natation Johnny Weissmüller signe l’une des interprétations les plus significatives, 52 ans avant Christophe Lambert. Son cri, ô célèbre Oooohhhohohohoooooo ! immortalisé par des générations d’enfants, y est poussé pour la première fois. Douze épisodes ponctuent son jeu d’athlète manipulé par la Metro-Goldwyn-Mayer, qui accentue le cliché de l’homme sauvage face à la civilisation. Dans l’ouvrage d’Edgar Rice Burroughs pourtant, Tarzan est instruit et s’initie à la lecture, et ses relations filiales avec Cheeta, amoureuses avec Jane Parker (jeune Andie MacDowell dans Greystoke) ne sont pas des éléments de l’histoire.


Avec Greystoke, la légende de Tarzan, Hugh Hudson prend ses distances avec les stéréotypes, aussi délectables soient-ils, et choisit d’offrir une vision réaliste et subtile du personnage, homme sensible tiraillé entre deux mondes. Un tournage éprouvant de sept mois, dont trois passés dans la forêt équatoriale camerounaise. 


Charlotte Pavard

Catégories : Lecture Zen