Posté le 27.08.2018 à 17H
Le festival Lumière a célébré Raymond Bernard, Jacques Becker et Julien Duvivier. Ainsi que Marcel Carné, Henri Verneuil ou Henri-Georges Clouzot. Retour cette année sur Henri Decoin avec rétrospective de ses films avec des copies restaurées spécialement pour le festival. Et deux invités de marque : Françoise Arnoul qui viendra présenter La Chatte et Didier Decoin, l’écrivain merveilleux et fils du cinéaste.
Françoise Arnoul et Henri Decoin, sur le tournage de La Chatte.
Petit Français devenu champion de natation puis engagé sur le front, Henri Decoin se découvre un brin de plume : il se reconvertit dans le journalisme sportif au sortir de la Première Guerre. Quinze rounds remporte le Grand prix de la littérature sportive et l’encourage à écrire, d’abord pour le théâtre. Il se tourne vers le cinéma et devient assistant réalisateur en 1932 et commence à écrire ses propres scénarios. Son premier long métrage, Toboggan, sort en 1933. Henri Decoin choisit la boxe qu’il connaît bien. Pour le rôle, il obtient Georges Carpentier, le champion du monde de boxe : le film est un véritable succès populaire.
Decoin se marie avec Danielle Darrieux, qu’il dirigera dans plusieurs de ses films et parmi les plus célèbres (Battement de coeur, La Vérité sur Bébé Donge…). Ils partent à Hollywood puis reviennent. Le cinéaste passe d’un genre à l’autre avec une même précision d’écriture et de mise en scène.
Le reste appartient à l’histoire du cinéma français. Qu’on en juge : Les Inconnus dans la maison (1942), Les Amants du Pont Saint-Jean (1947), Non coupable (1947), Les Amoureux sont seuls au Monde (1948), Au grand balcon (1949), Razzia sur la Chnouf (1955), tous montrés dans la rétrospective, avec d’autres.
Une rétrospective accompagnée par Françoise Arnoul, héroïne de La Chatte et par le fils du cinéaste, l’auteur Didier Decoin dont le livre Henri ou Henry : le roman de mon père (Stock) sera réédité pour le festival.
Henri Decoin et Danielle Darrieux qui fut son épouse
Les films d'Henri Decoin au festival Lumière !
Les classiques :
Battement de coeur de Henri Decoin (1940, 1h37), présenté en copie restaurée
Les Inconnus dans la maison de Henri Decoin (1942, 1h35), restauré en exclusivité pour le festival Lumière par Gaumont
Non coupable de Henri Decoin (1947, 1h35), restauré en exclusivité pour le festival Lumière par TF1 et distribué par Les Acacias
Au grand balcon de Henri Decoin (1949, 2h03), restauré en exclusivité pour le festival Lumière par Pathé
Les Amoureux sont seuls au monde de Henri Decoin (1948, 1h40), présenté en copie restaurée
La Vérité sur Bébé Donge de Henri Decoin (1952, 1h50), présenté en copie restaurée
Razzia sur la Chnouf de Henri Decoin (1955, 1h45), présenté en copie restaurée
L'Affaire des poisons de Henri Decoin (1955, 1h43), présenté en copie restaurée
La Chatte de Henri Decoin (1958, 1h48), séances présentées par Françoise Arnoul
Le chef-d’oeuvre inconnu :
Les Amants du Pont Saint-Jean de Henri Decoin (1947, 1h32)
Les raretés :
À bas les hommes de Henri Decoin (1931, 19min)
Toboggan de Henri Decoin (1934, 1h30)
Entre onze heures et minuit de Henri Decoin (1949, 1h32)
Les Intrigantes de Henri Decoin (1954, 1h36), restauré en exclusivité pour le festival Lumière par Les Films du Jeudi
Un soir au music-hall de Henri Decoin (1956, 1h42), restauré en exclusivité pour le festival Lumière par les Productions Jacques Roitfled
En collaboration avec :
Remerciements aux Archives françaises du Film du CNC et à la Cinémathèque française :
Avec le soutien de :