Posté le 18.10.2018 à 12h20
Projeté hier dans la sublime enceinte de l’Auditorium de Lyon, le triomphe de l’année 1988, Qui veut la peau de Roger Rabbit de Robert Zemeckis, a fait vivre un moment de nostalgie savoureux au public qui s’était déplacé en nombre.
À la hauteur du film le plus cher des années 1980, on ne parle plus que des exploits techniques révolutionnaires déployés pour fabriquer ce bijou désopilant, mêlant interprètes en chair et en os et personnages animés. Mickey et Bugs Bunny. Donald et Daffy Duck. Disney et Warner Bros. L’idée géniale de réunir les personnages de ces deux studios revient à Steven Spielberg, producteur exécutif de l’animation, hommage appuyé à l’âge d’or du cartoon hollywoodien, ainsi qu’aux films noirs comme Le Faucon Maltais (1941). À l’heure du cinéma d’animation bien rodé, Roger Rabbit fait aujourd’hui figure de perle artisanale. Pour la première fois, les acteurs interagissent avec des personnages animés sur toute la longueur d’un film. Son élaboration est un défi technique : chaque scène est décomposée en images fixes, où les illustrateurs crayonnent les personnages, dont les dessins sont colorés par la suite selon un procédé d’impression optique. 326 artistes-animateurs ont été mobilisés à temps plein pour obtenir ce story-board de 82 000 dessins, et ce film culte et cash à l’impérieuse liberté de ton. That’s all, folks!
Charlotte Pavard