Billetterie

Gravity - 3D

de Alfonso Cuarón , États-Unis, Royaume-Uni , 2013

La navette spatiale Explorer effectue une mission de maintenance sur le télescope Hubble. Trois astronautes s’attellent à la tâche lorsque le centre spatial de Houston les informe que les débris d’un satellite russe détruit par un missile se dirigent vers eux. La navette est heurtée de plein fouet. Désolidarisée du vaisseau, le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock) dérive seule, tandis que Matt Kowalski (George Clooney) tente de la rejoindre…

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Respectant les pronostics, Gravity remporte, en 2014, sept Oscars, dont celui du meilleur réalisateur. Immense défi technique, le film est aussi un blockbuster inventif. Car loin de la s-f traditionnelle et de ses rencontres planétaires incongrues, ici, le cosmos, c’est le vide.

Cuarón signe un survival épuré, d'un réalisme froid. L'apesanteur est presque palpable : silence assourdissant, blanc nacré des équipements, nuit éternelle de l’espace. Gravity est une réussite esthétique, l'immersion sensorielle y est totale, l'expérience autant physique que mentale. La scène d’ouverture, fluide plan séquence de plus de quinze minutes, est une véritable chorégraphie suspendue. La verticale et l'horizontale disparues, la caméra d’Alfonso Cuarón flotte. Gravity baigne dans une ambiance minimaliste, que certains rapprocheront du 2001 : L’Odyssée de l’espace de Kubrick. Sans  emphase ni superflu, le danger de mort ne vient que des seules lois immuables de la physique.

Pour le docteur Ryan Stone, hypersensible, dans une profonde dépression, la survie devient voyage intime. « Le genre survival atteint un degré supérieur dès lors que le vouloir-vivre du personnage ne va plus de soi, mais balance constamment avec la tentation morbide, l’attrait du néant. Pulsion de vie et pulsion de mort s’entremêlent dans un vaste mouvement d’entropie, de destruction apocalyptique, qui semble répondre, sur une grande échelle, au chaos intime de l’héroïne. » (Mathieu Macheret, Cahiers du cinéma n°693, octobre 2013)

Décrivant la magnifique scène où Kowalski, disparu dans l’espace, apparaît en rêve à Ryan, désespérée, Mathieu Macheret décrit ce que vise le film : « cet instant de grâce où, à l’approche de la mort, enfin libérés du présent, les yeux de l’homme se posent sur l’univers déchaîné  et découvrent, entre deux battements de cils, le secret de sa terrifiante beauté. » (art. cit.)

Gravity - 3D 
États-Unis, Royaume-Uni, 2013, 1h31, couleurs, format 2.35 
Réalisation : Alfonso Cuarón
Scénario : Alfonso Cuarón, Jonás Cuarón
Photo : Emmanuel Lubezki
Effets spéciaux : Neil Corbould, Manex Efrem, Samantha Knox-Johnston
Effets visuels : Jonathan Fawkner, Richard McBride, Ben Morris, Tim Webber
Musique : Steven Price
Montage : Alfonso Cuarón, Mark Sanger
Décors : Andy Nicholson
Costumes : Jany Temime
Production : Alfonso Cuarón, David Heyman, Warner Bros., Esperanto Filmoj, Heyday Films  
Interprètes : Sandra Bullock (Dr. Ryan Stone), George Clooney (Matt Kowalski), Ed Harris (la voix de contrôle), Orto Ignatiussen (la voix d’Aningaaq), Phaldut Sharma (la voix de Shariff), Amy Warren (la voix du capitaine de l’Explorer), Basher Savage (la voix du capitaine de la station spatiale russe) 
Présentation à la Mostra de Venise : 28 août 2013
Présentation au Festival de Telluride : 31 août 2013
Sortie aux États-Unis : 4 octobre 2013
Sortie en France : 23 octobre 2013   

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 14 à 19h - UGC Confluence
En présence de Juan Antonio Bayona

Icone Billet 17ACHAT  lu 15 à 21h45 - Pathé Bellecour 
En présence d’Anne Consigny

 

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