Billetterie

L’Affaire des poisons

de Henri Decoin , France , 1955

Le 17 juillet 1676 à Paris, en place de Grève, le vent finit de disperser les cendres de la marquise de Brinvilliers que l’on vient de brûler, et l’on pense que sa mort va mettre fin à l'épidémie d’empoisonnements qui s’est abattue sur la ville. Mais on ne parle bientôt plus, à nouveau, que de rapts d’enfants, de messes noires, d’envoûtements, de philtres d’amour et autres pratiques de sorcellerie. Le salon d’une voyante, La Voisin (Viviane Romance), ne désemplit pas. Parmi ses clientes, Madame de Montespan (Danielle Darrieux), maîtresse de Louis XIV, qui cherche à se venger d'une jeune rivale (Christine Carrère) sur laquelle le roi a jeté son dévolu.

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À la fin des années 1670, des scandales liés à des empoisonnements éclaboussent la Cour et des personnalités de la noblesse. Le Tout-Paris est en émoi, entre terreur et excitation. La chasse aux sorcières et aux empoisonneuses est ouverte.

Henri Decoin, toujours curieux de s’essayer à des genres nouveaux, décide de transposer cette histoire au cinéma en se penchant particulièrement sur le personnage de Madame de Montespan, favorite de Louis XIV jusqu’à l’arrivée d’une rivale, plus belle et plus jeune. Le spectateur est prévenu, le film est inspiré de faits réels.

Bien que réunissant un casting de choix (Danielle Darrieux et Viviane Romance, deux des plus célèbres comédiennes du moment), L’Affaire des poisons est vilipendé par une partie de la critique : « Il faut tout d’abord remarquer que la censure n’a pas jugé bon d’interdire L’Affaire des poisons aux moins de 16 ans. On se demande à quels critères peut bien se référencer la commission. Un film aussi odieusement déplaisant de la première à la dernière image, un film dans lequel les scènes de torture sont presque des moments de détente comparées à l’abjection, à la fange sordide dans laquelle on nous vautre de force, ne me paraît pas particulièrement destiné à des oreilles innocentes – aux autres non plus d’ailleurs. Messes noires, invocations au diable, scènes de confessions publiques à rebours (chacun criant avec orgueil ses vices et ses tares dans une sorte de délire sadique), rien qui ne nous soit épargné. » (Claude-Marie Trémois, Radio Cinéma Télévision, 20 novembre 1955)

Ce film à l’atmosphère pesante et angoissante, baignant dans une photographie sombre et terreuse, détonne dans la production française de l’époque, et crée l’émoi. Depuis, pour le critique Olivier Père, « Decoin se rapproche des films de la Hammer réalisés par Terence Fisher ou des mélodrames historiques italiens de Freda, ce qui n’est pas un mince compliment. […] L’Affaire des poisons flirte avec l’horreur. »

L’Affaire des poisons
France, Italie, 1955, 1h43, couleurs (Technicolor), format 1.37  
Réalisation : Henri Decoin
Assistants réalisation : Michel Deville, Pierre Pelegri
Scénario : Henri Decoin, Georges Neveux, Albert Valentin, d’après la pièce de Victorien Sardou
Dialogues : Georges Neveux
Photo : Pierre Montazel
Montage
 : Borys Lewin
Musique : René Cloërec
Décors 
: Jean d'Eaubonne
Costumes : Monique Plotin
Production : Henry Deutschmeister, Franco London Films, Excelsa Film  
Interprètes : Danielle Darrieux (Madame de Montespan), Viviane Romance (Catherine Deshayes, dite La Voisin), Paul Meurisse (l'abbé Guibourg), Anne Vernon (Mademoiselle Desœillets), Maurice Teynac (Monsieur de La Reynie), Pierre Mondy (Desgrez), Christine Carrère (Angélique de Fontanges), Roldano Lupi (Lesage), Albert Rémy (le bourreau Guillaume), Renaud Mary (Monsieur de Montespan), François Patrice (Monsieur de Lignières), Luisa Rossi (Madame Gobet)  
Sortie en France : 4 novembre 1955  

Restaurations 2K financées par GAUMONT – Laboratoires Éclair pour l’image – Le Diapason pour le son.

 

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT ma 16 à 19h - Lumière Fourmi  
En présence de Didier Decoin

Icone Billet 17ACHAT je 18 à 17h - Lumière Fourmi
En présence de Gérard Camy

Icone Billet 17ACHAT di 21 à 17h - UGC Astoria

 

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