Billetterie

L'Étrangleur de Boston

The Boston Strangler

de Richard Fleischer , États-Unis , 1968

Une femme a été étranglée et violée dans son appartement d’un quartier populaire de Boston. Plusieurs enquêteurs sont en charge du dossier, des suspects sont interrogés, mais l’enquête n’aboutit pas. D’autres meurtres de femmes seules sont de nouveau commis, selon le même mode opératoire. Les médias alertent la population, la panique s’empare de la ville. De nombreux maniaques sexuels sont interrogés, en vain. L’attorney général du Massachussetts (William Marshall) persuade son assistant, John S. Bottomly (Henry Fonda), de prendre la direction d’un bureau spécial chargé de capturer l’assassin.

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« Le film consacré à l’étrangleur de Boston offre une vision objective et très adulte d’une affaire qui dépasse largement le cas unique de M. DeSalvo. Aucune violence ni indécence gratuites dans ces images. L’accent n’est pas mis sur le côté spectaculaire des meurtres mais sur le combat intérieur du criminel, particulièrement lorsqu’il se confesse des crimes dont il est coupable. » Cette "critique" du film de Richard Fleischer n’est pas signé par un journaliste mais bien par le juge fédéral W. Arthur Garrity, qui statuait sur la demande d’interdiction du film faite par Albert DeSalvo, au motif qu’il intenterait à ses droits futurs lors de sa libération. Car L’Étrangleur de Boston est inspiré d’une histoire vraie qui terrorisa Boston entre 1962 et 1964.

Richard Fleischer réalise un film à double détente. D’abord, la peinture d’une enquête qui s’enlise, de cadavres qui s’accumulent, de policiers au bord de la crise de nerfs. L’angoisse naît de l’impuissance des institutions. C'est ensuite la confrontation de deux hommes, l’assassin présumé (Tony Curtis, à contre-emploi), ouvrier-plombier, s’imaginant bon père de famille, en proie à un dédoublement de personnalité, et Bottomly qui tente de comprendre et de faire avouer l’assassin enfoui dans la personnalité de DeSalvo. L’angoisse se poursuit avec cette édifiante enquête psychologique. Le critique Georges Charensol souligne « la composition d’une implacable rigueur » d’Henry Fonda, droit et juste, comme à son habitude.

Pour Jean A. Gili, « le drame qui se joue, c’est celui d’une conscience qui sent peu à peu affleurer en elle tout un passé d’horreur et qui se détruit irrémédiablement sous le poids de cette révélation ; le drame, c’est aussi celui du policier qui accomplit un assassinat moral en amenant son prisonnier à une prise de conscience destructrice. » (Cinéma 69 n°135, avril 1969)

L'Étrangleur de Boston (The Boston Strangler)
États-Unis, 1968, 1h56, couleurs, format 2.35  
Réalisation : Richard Fleischer  
Scénario : Edward Anhalt, d’après le livre éponyme de Gerold Frank
Photo
 : Richard H. Kline
Musique : Lionel Newman  
Montage
 : Marion Rothman
Décors : Stuart A. Reiss, Walter M. Scott
Costumes : Travilla
Production : Robert Fryer, Twentieth Century Fox  
Interprètes : Tony Curtis (Albert DeSalvo), Henry Fonda (John S. Bottomly), George Kennedy (le détective Phil DiNatale), Mike Kellin (Julian Soshnick), Murray Hamilton (le sergent Frank McAfee), Jeff Corey (Me John Asgeirson), Sally Kellerman (Diane Cluny), William Marshall (l’attorney général Edward W. Brooke), George Voskovec (Peter Hurkos), Leora Dana (Mary Bottomly), Carolyn Conwell (Irmgard DeSalvo) 
Sortie aux États-Unis : 16 octobre 1968
Sortie en France : 30 octobre 1968

A sa sortie le film était interdit aux moins de 16 ans

 

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT me 17 à 21h45 - Cinéma Opéra
En présence de Jean Ollé-Laprune

Icone Billet 17ACHAT sa 20 à 21h30 - Lumière Terreaux 
En présence d’Anne Le Ny et Christian Carion

 

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