Billetterie

Moscou ne croit pas aux larmes

Moskva slezam ne verit

de Vladimir Menshov , URSS , 1980

Trois femmes, trois destins. À la fin des années 1950, trois jeunes provinciales s’installent à Moscou, bien décidées à conquérir la vie. Vingt ans plus tard, Katerina (Vera Alentova) a élevé seule sa fille et dirige une usine de produits chimiques, Antonina (Raisa Ryazanova), mère de famille, est peu heureuse en ménage, et Lioudmila (Irina Mouraviova) cherche un nouvel époux. Katerina, femme forte et solitaire ne croit plus en l’amour, jusqu’à ce qu’elle croise le chemin de Gosha (Alexeï Batalov)…

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Dans les années 1980, le cinéma russe connaît un tournant et laisse transparaître la multiplicité de la réalité soviétique. Vladimir Menshov, alors surtout connu comme acteur, réalise son deuxième long métrage, Moscou ne croit pas aux larmes.

Dès sa sortie, le film connaît un immense succès public et bat tous les records nationaux de fréquentation. À l’étranger, il connait le même destin : en compétition au Festival de Berlin en 1980 et Oscar du film étranger en 1981.

Un triomphe qui tient en grande partie à son réalisme sans complaisance. Les situations sont concrètes : le scénariste Valentin Chernykh, provincial monté à Moscou, s’est inspiré de sa propre histoire. Il dépeint la capitale comme une ville dure, parfois arrogante, avec ses appartements miteux et bondés, ses rues sales.

Moscou ne croit pas aux larmes présente les destins contrastés de trois jeunes femmes pleines d’espoir, venues à Moscou après le XXe Congrès du Parti communiste de 1956, qui a officialisé la déstalinisation. Vingt ans plus tard, l’héroïne incarnée par Vera Alentova, épouse du réalisateur, fait figure de femme forte. Elle est devenue directrice d’usine, a élevé seule sa fille et l’amour n’est venu la combler qu’assez tard.

Vladimir Menshov étudie l’évolution de sa propre société à travers le destin de ces trois femmes. Et les femmes soviétiques se reconnaissent en elles. La Seconde Guerre mondiale ayant vidé les rangs des hommes, ce sont les femmes qui ont tenu le pays et fait repartir l’économie, souvent au prix de leur solitude.

« C’est une fresque détaillée à l’extrême, lucide et tendre à la fois, qui montre pendant deux heures et demie la vie de tous les jours qui comporte ses joies, ses peines et ses difficultés. Étude de caractères et étude de société. » (Monique Portal, Jeune Cinéma n°32, avril/mai 1981)

Moscou ne croit pas aux larmes (Moskva slezam ne verit)
URSS, 1980, 2h29, couleurs (Sovcolor), format 1.37 
Réalisation : Vladimir Menshov 
Scénario : Vladimir Menshov, Valentin Chernykh 
Photo : Igor Slabnevich 
Musique : Sergey Nikitin 
Montage : Yelena Mikhajlova 
Décors : Said Menyalshchikov 
Costumes : Zhanna Melkonyan 
Production : Mosfilm, Vtoroe Tvorcheskoe Obedinenie  
Interprètes : Vera Alentova (Katerina), Irina Mouraviova (Lioudmila), Raisa Ryazanova (Antonina), Natalia Vavilova (Alexandra), Alexeï Batalov (Gosha), Alexander Fatiushin (Gurin), Boris Smorchkov (Nikolaï) 
Présentation au Festival de Berlin : février 1980 
Sortie en URSS : 11 février 1980 
Sortie en France : 20 février 1980

Restauration 2K image et son par Mosfilm, avec l'aide de Karen Shakhnazarov.

 

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT di 14 à 16h15 - Villa Lumière
En présence d’Elena Orel et Joël Chapron

Icone Billet 17ACHAT lu 15 à 14h15 - Lumière Bellecour
En présence d’Elena Orel et Joël Chapron

 

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