À la recherche de Ingmar Bergman

À Paris, lors de la sortie du Septième Sceau (1957), la future réalisatrice allemande Margarethe von Trotta se découvre une passion pour le cinéma de Bergman. Au moment où l’on découvre le cinéaste suédois en Europe, le film lui fait l’effet d’une bombe. Naît alors sa vocation : « Il est mon maître, grâce à lui je veux devenir réalisatrice. »

Narratrice et conteuse, elle rend hommage à Bergman, dont le cinéma ne l’a jamais quittée, allant à la rencontre de nombreuses figures de cinéastes, Ruben Östlund, Olivier Assayas ou encore Mia Hansen-Løve, qui témoignent des influences de Bergman sur leur travail. À la recherche de Ingmar Bergman fait le portrait intime d’un maître de légende, explorant en profondeur son travail et sa personnalité.

Le documentaire n’occulte rien et montre comment Bergman utilisait dans sa création les aspects les plus intimes de son être, afin d'être le plus sincère possible. Margarethe von Trotta s’intéresse aussi au rôle central des femmes dans son œuvre. Interrogée par la réalisatrice, Liv Ullmann témoigne de l’importance de Bergman dans sa vie : « Il nous inspirait tous car il nous montrait la liberté que notre métier implique. »

À la recherche de Ingmar Bergman montre que l’un des réalisateurs les plus importants de l’Histoire est toujours vivant. « À la fin du documentaire, je me vois au bord de la mer, soutenu par un gros rocher. Je me sens très petite devant ce professeur qui est Bergman. Le rocher le représente. Et ça me protège aussi un peu. Je suis sous l'ombre bienveillante de la grande pierre. C'est le sens de l'image. » (Margarethe von Trotta)