Billetterie

Agnès de Dieu

de Norman Jewison , États-Unis , 1985

Par une nuit d’hiver, une jeune nonne accouche d’un bébé, puis s’évanouit, baignée de sang, dans sa cellule solitaire. Quelques instants plus tard, le nouveau-né est retrouvé mort, étranglé… La novice, Agnès (Meg Tilly), traduite en justice, ne se souvient de rien, et les juges, avant de statuer, ordonnent une expertise. La psychiatre Martha Livingston (Jane Fonda) est requise d’office. Elle se rend au couvent et rencontre la jeune femme, ainsi que mère Miriam (Anne Bancroft).

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Adaptation d’une pièce de théâtre pour trois comédiennes dans un lieu unique (le bureau de la psychiatre), Agnès de Dieu a été développé pour le cinéma par l’auteur de la pièce, John Pielmeier. Même si de nouveaux personnages apparaissent, le film repose entièrement sur les trois principaux : la novice, la mère supérieure et la psychiatre. Et c’est de l’affrontement entre ces deux dernières que naît son propos.

Norman Jewison souhaitait confronter deux mondes : le monde séculaire et le monde religieux, la logique et la foi. Cette rencontre est nécessaire pour déterminer le sort d’Agnès, la prison ou l’enfermement à vie. Mais elle n’est aucunement souhaitée par les protagonistes. Martha est une femme rationnelle qui doit sortir de ses préjugés. Mère Miriam a pour mission de protéger sa novice - illuminée ou sincère selon les points de vue. Mais alors que la première souhaite trouver dans le passé psychologique d’Agnès une explication rationnelle à son geste, la seconde voudrait passer l’événement sous silence car il relève de la justice de Dieu. C’est alors bien d’incompréhension mutuelle et d’incommunicabilité que parle Jewison.

Agnès de Dieu, photographié par le Suédois Sven Nykvist, précieux collaborateur d’Ingmar Bergman, est également un film d’ambiance, un film policier (un meurtre, un coupable) questionnant l’irrationnel. Visuellement, Jewison et Nykvist se sont inspirés de la peinture hollandaise et de Vermeer en particulier.

« Sans atteindre les hauteurs ou les abîmes d’un Bresson ou d’un Bergman, malgré les images "habitées" de son directeur de la photographie Sven Nykvist, Norman Jewison maintient sa mise en scène à la frontière de deux mondes. Une séance d’hypnose tentée sur la jeune nonne ouvre les portes d’un mystère encore plus grand. À chacun sa vérité. À chacune. Jane Fonda tendue et têtue, Anne Bancroft dramatiquement grandiose, Meg Tilly entre Ciel et Terre s’engagent si fortement dans leur jeu qu’on ne peut les dissocier dans l’émotion, l’admiration. Un miracle. » (Jacques Siclier, Le Monde, 17 mars 1986)

Agnès de Dieu (Agnes of God)
États-Unis, 1985, 1h38, couleurs (Metrocolor), format 1.85  
Réalisation : Norman Jewison
Scénario : John Pielmeier, d’après sa pièce éponyme
Photo : Sven Nykvist
Musique : Georges Delerue
Montage
 : Antony Gibbs
Décors : Jaro Dick
Costumes : Renée April
Production : Norman Jewison, Patrick Palmer, Columbia Pictures Corporation, Delphi IV Productions
Interprètes : Jane Fonda (le docteur Martha Livingston), Anne Bancroft (mère Miriam Ruth), Meg Tilly (sœur Agnès), Anne Pitoniak (la mère du docteur Livingston), Winston Rekert (l'inspecteur Langevin), Gratien Gélinas (père Martineau), Guy Hoffman (Justice Joseph Leveau), Gabriel Arcand (l'évêque), Françoise Faucher (Eve LeClaire), Jacques Tourangeau (Eugène Lyon), Janine Fluet (sœur Marguerite), Deborah Grover (sœur Anne), Michele George (sœur Susanna), Samantha Langevin (sœur Jeannine)  
Sortie aux États-Unis : 13 septembre 1985
Sortie en France : 12 mars 1986

 

Séances
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Icone Billet 17ACHAT  di 21 à 14h15 - Villa Lumière

 

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