Billetterie

Ascenseur pour l'échafaud

de Louis Malle , France , 1958

Julien Tavernier (Maurice Ronet), qui travaille pour Simon Carala (Jean Wall), est l’amant de Florence, son épouse (Jeanne Moreau). Les deux amants décident de se débarrasser du mari gênant en faisant croire à un suicide. Un soir, Julien accède au bureau de Simon par l’extérieur de l’immeuble et le tue. Il s’apprête à rejoindre Florence qui l’attend, mais constatant qu’il a oublié sa corde sur la façade, il revient dans le bureau. Lorsque le gardien de l’immeuble coupe l’électricité pour le week-end, Julien est bloqué dans l’ascenseur. Au même moment, un jeune couple vole sa voiture. Florence aperçoit le véhicule et imagine que son amant s’enfuit avec une autre.

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Alors qu’il est encore étudiant à l’Idhec, Louis Malle s’embarque sur La Calypso aux côtés du commandant Cousteau et coréalise en 1956 Le Monde du silence. Le documentaire obtient la Palme d’or à Cannes et l’Oscar du documentaire. Grisé, Louis Malle, à 25 ans, veut devenir réalisateur à temps plein. C’est son ami Alain Cavalier qui lui parle du roman de Noël Calef, Ascenseur pour l’échafaud, que Malle va adapter en compagnie de l’écrivain Roger Nimier.

Ascenseur pour l’échafaud est un piège qui se referme inexorablement sur ses protagonistes, selon un mécanisme d’une précision horlogère. Alors que Julien est pris au piège dans un lieu confiné, désert, où le moindre  bruit est porteur d’angoisse, Florence erre dans un Paris nocturne et bruyant. Sa pensée divague, sa voix off envoûte. L’immense chef opérateur Henri Decaë maîtrise une image noir & blanc d’une grande élégance, faisant le pari – réussi – de n’éclairer Jeanne Moreau qu’avec les seules lumières des vitrines. Mais cette errance ne serait rien sans la trompette de Miles Davis. Celui-ci enregistra la musique en une nuit, improvisant avec ses musiciens lors d’une jam session devant les images du film. Pour le cinéaste, « le film en était métamorphosé… il a soudain semblé décoller ».

Pour Georges Sadoul, Louis Malle apporte, comme aucun réalisateur alors, « un nouvel air de Paris » : « Il y a, du boulevard Haussmann aux Champs-Élysées, un petit bar aux portes de glace, un building avec des bureaux en terrasse et des plantes vertes dans la loge de la concierge. Il y a la nuit qui descend sur le quartier, allumant les enseignes lumineuses et les éclairs d’un orage. […] Il y a les bars ouverts la nuit, avec leurs chauffeurs de taxi, leurs putains, leurs ivrognes, leurs juke-boxes, leurs billards électriques. […]  Combien Paris eut-il de poètes cinématographiques ? Et l’on pouvait croire qu’il était impossible de renouveler ce thème. » (Les Lettres françaises, 30 janvier 1958)

Ascenseur pour l'échafaud
France, 1958, 1h31, noir et blanc, format 1.66  
Réalisation : Louis Malle
Assistant réalisation : Alain Cavalier
Scénario : Louis Malle, Roger Nimier, d’après le roman éponyme de Noël Calef
Dialogues : Roger Nimier
Photo : Henri Decaë
Montage
 : Léonide Azar
Musique : Miles Davis
Direction artistique
 : Rino Mondellini, Jean Mandaroux µ
Production : Jean Thuillier, NEF - Nouvelles Éditions de Films     
Interprètes : Jeanne Moreau (Florence Carala), Maurice Ronet (Julien Tavernier), Georges Poujouly (Louis), Yori Bertin (Véronique), Lino Ventura (le commissaire Cherrier), Elga Andersen (Madame Bencker), Jean Wall (Simon Carala), Félix Marten (Christian Subervie), Charles Denner (l'assistant de l'inspecteur Cherrier), Ivan Petrovitch (Monsieur Bencker), Hubert Deschamps (le substitut), Jean-Claude Brialy (non crédité, un jeune homme)  
Sortie en France : 29 janvier 1958

Restauration 2K financée par GAUMONT – Laboratoires Éclair pour l’image – Le Diapason pour le son.

 

 

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