Inspiré d’un film français de 1935, Fanfare d’amour, de Richard Pottier (non reconnu au générique), Certains l’aiment chaud est devenu légendaire pour de nombreuses raisons. Lorsqu’il tourne le film, Billy Wilder est déjà un réalisateur reconnu grâce à des longs métrages comme Assurance sur la mort ou Boulevard du Crépuscule, produits par la Paramount. Billy Wilder, qui aspire a plus de liberté, se tourne alors vers des productions indépendantes qui lui permettent de réaliser cette comédie réunissant trois stars hollywoodiennes, Marylin Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon, ces deux derniers travestis en femme. Le comique repose sur l’excellent jeu de ces comédiens hors-pair qui semblent s’amuser autant que les spectateurs.
Le film offre le plaisir de revoir Marylin Monroe dans une de ses dernières et inoubliables prestations. « Féminine à 100% » selon les termes de Billy Wilder, elle incarne féminité et sensualité, particulièrement lorsqu’elle susurre langoureusement I Wanna Be Loved By You, un air devenu mythique.
S’il est convenu qu'aucun homme ne peut résister au charme de Marylin, comment deux hommes travestis en femmes, arriveront-ils à la conquérir ? Cette situation entraîne de nombreuses situations burlesques. Dont, évidemment, la fameuse scène finale, lorsque Osgood Fielding III (Joe E. Brown), épris de Daphné (Jack Lemmon travesti), à qui l’on vient de dévoiler que sa belle est un homme, répond un laconique : « Nobody’s perfect ! ».
Intelligence et efficacité : telle pourrait être la devise de Billy Wilder. « Quand je tourne un film, je ne m’efforce pas de séduire les critiques, ni de récolter l’argent des spectateurs. […] Je m’efforce surtout de plaire à une personne, moi en l’occurrence. Je sais alors mesurer mes apports, analyser le plus petit détail. Et je crois sincèrement que c’est là le procédé le plus honnête pour ne pas mécontenter les foules. » (Billy Wilder).
Certains l’aiment chaud (Some Like It Hot)
États-Unis, 1959, 2h01, noir et blanc, format 1.37
Réalisation : Billy Wilder
Scénario : Billy Wilder, I.A.L. Diamond d’après une histoire de Robert Thoeren et Michael Logan
Photo : Charles Lang
Musique : Adolph Deutsch
Montage : Arthur P. Schmidt
Décors : Edward G. Boyle
Costumes : Orry-Kelly
Production : Billy Wilder, Ashton Productions, The Mirisch Corporation
Interprètes : Marilyn Monroe (Sugar Kane), Tony Curtis (Joe/Joséphine), Jack Lemmon (Jerry/Daphné), George Raft (Colombo-les-guêtres), Pat O'Brien (Mulligan), Joe E. Brown (Osgood Fielding III), Joan Shawlee (Sweet Sue), Nehemiah Persoff (Little Bonaparte), George E. Stone (Toothpick Charlie), Billy Gray (Sig Poliakoff), Mike Mazurki (un gangster), Dave Barry (Beinstock), Al Breneman (un porteur de l'hôtel), Edward G. Robinson Jr. (Johnny Paradise), Beverly Wills (Dolores), Joan Fields (une musicienne), Barbara Drew (Nellie)
Sortie aux États-Unis : 19 mars 1959
Sortie en France : 9 septembre 1959
Ressortie par Park Circus le 1er trimestre 2019
Restauration 4K par MGM, Park Circus et the Criterion Collection à partir du négatif 35mm original, supervisée par Grover Crisp.
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