Jeune journaliste, Peter Bogdanovich arrive à Hollywood au milieu des années 1960, et n’a qu’une idée en tête, rencontrer ses idoles, telles que Welles, Hawks et Ford. Critique, il travaille également sur des rétrospectives pour l’American Film Institute qui publie ses monographies consacrées à Orson Welles (1961), Howard Hawks (1962) et Alfred Hitchcock (1963).
Après avoir consacré un ouvrage à John Ford en 1967, Peter Bogdanovich souhaite aller plus loin : il veut le filmer. Et c'est à Orson Welles qu'il demande de dire le commentaire de son film, un Welles, qui, lorsqu’on lui demanda quels étaient les réalisateurs qu’il admirait le plus, répondit : « Trois vieux maîtres : John Ford, John Ford et John Ford. » « Il a été mon inspiration. Mon propre style n’a rien à voir avec le sien mais La Chevauchée fantastique m’a servi de manuel d’apprentissage. Je l’ai visionné quarante fois. Comment mieux apprendre à faire des films qu’avec un tel classique ? » (Orson Welles, cité par Joseph McBride, À la recherche de John Ford, Institut Lumière/Actes Sud)
Ce documentaire abonde en anecdotes et permet de (re)découvrir John Ford et son cinéma. Il donne également l’occasion d'apprécier l’humour du réalisateur. En témoigne cette célèbre réponse à la question d’André S. Labarthe, alors journaliste aux Cahiers du cinéma : « Comment êtes-vous arrivé à Hollywood ? – Par le train. » Pour Bogdanovich, Ford n’est jamais autant ravi que lorsqu’il convainc son interlocuteur qu’il n'est qu'un "vieux dur à cuire" qui se contente de prendre un scénario et de le filmer, détestant que l’on accorde à ses films une quelconque portée symbolique.
« Ses meilleurs films, et ils sont nombreux, sont intemporels, légendaires et mythiques. Orson Welles ne pensait à rien d’autre quand il disait : "John Ford sait de quoi est faite la Terre." » (Peter Bogdanovich, John Ford, Edilig)
Directed by John Ford
États-Unis, 1971, 1h49, couleurs (Technicolor), format 1.37
Réalisation & scénario : Peter Bogdanovich
Photo : László Kovács, Brick Marquard, David Sammons, Gregory Sandor, Eric Sherman, Patrick Alexander Stewart
Commentaire dit par Orson Welles
Musique : Gaylord Carter
Montage : Mark Fitzgerald, Richard Patterson
Production : Frank Marshall, James R. Silke, George Stevens Jr., American Film Institute (AFI), California Arts Commission
Projection à la Mostra de Venise : 6 septembre 1971
Sortie aux États-Unis : 6 octobre 1971
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