Billetterie

Dragon Inn

Longmen kezhan

de King Hu , Taïwan, Hong Kong , 1967

Huitième année du règne de Jingtai, sous la dynastie Ming : les Eunuques s’emparent du pouvoir. Ils contrôlent les deux grandes agences d’espionnage, la Chambre orientale et la Garde impériale, formant la très puissante police secrète, dirigée par le cruel Cao Shaoqin (Bai Ying). Accusé d’avoir aidé des étrangers, Yu, loyal précepteur du prince et ministre de la Défense, est exécuté. Ses enfants sont envoyés en exil à la porte du Dragon, un avant-poste frontalier. Mais Cao Shaoqin compte bien les faire exécuter en chemin…

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Après son départ de la Shaw Brothers, véritable usine à films hongkongaise, King Hu réalise avec Dragon Inn son premier film taïwanais, tourné directement après L’Hirondelle d’or. Film raffiné, moderne, Dragon Inn est le travail d’un artiste complet, d’un véritable esthète, d’un calligraphe hors pair.

« C’était l’époque où les films de James Bond  étaient très populaires, et je n’étais pas d’accord avec ce type d’histoire trop fantastiques et qui d’autre part place les services secrets au-dessus de la loi. Dans Dragon Inn, je dénonçais le rôle des services secrets pendant la dynastie Ming, époque de l’histoire chinoise où ils furent les plus puissants. » (King Hu, entretien avec Michel Ciment, Petite planète cinématographique, Stock). On parlera souvent de western italien à propos de Dragon Inn, évoquant ses couleurs chaudes, ses plans, ses affrontements, son rythme. Son réalisateur, lui, a toujours évoqué James Bond.

King Hu poursuit son travail sur la narration visuelle. Ici tout est opposition : longs plans séquences fluides vs. montage cut de plans rapides, superbes étendues désertes vs. huis clos dans l’auberge (même lieu d’affrontement que dans L’Hirondelle d’or, sorte de représentation miniature de la société), scène d’action vs. scène de suspense. Le cinéaste apporte un soin infini au moindre détail, aux costumes, aux couleurs, à ses acteurs souvent débutants, au cadre surtout, toujours exploité en entier comme une toile, aux  mouvements de caméra, et au montage, abandonnant tout souci de continuité. Les combats impressionnent : chorégraphiés dans les moindres détails, ils apparaissent de façon abrupte, comme si King Hu retenait l’action jusqu’à ce qu’elle devienne inévitable.

Entre film des grands espaces et huis clos, Dragon Inn connut un immense succès en Asie, au point que le nom de King Hu fut accolé à des films dont il n’était pas l’auteur afin de profiter de cette soudaine renommée. Un succès qui lui laissa le champ libre pour entamer sa pièce maîtresse, A Touch of Zen.

Dragon Inn (Long men kezhan)
Taïwan, Hong Kong, 1967, 1h51, couleurs (Eastmancolor), format 2.35 
Réalisation & scénario : King Hu
Photo : Hua Hui-Ying  
Montage
 : Chen Hung-Min  
Musique : Chow Lan-Ping  
Décors 
: Chih Liang Chou
Costumes : Li Chia-Chih  
Production : Sha Yung Fong, Union Film Company      
Interprètes : Bai Ying (Cao Shaoqin), Shang Kuan Ling-Feng, Shih Chun, Hsu Feng                
Sortie à Taïwan : 21 octobre 1967  

Restauration 4k menée par le Taiwan Film Institute, sous l'égide du Ministère de la Culture de Taïwan, au laboratoire L’Immagine Ritrovata.

 

 

Séances
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En présence d'Abd Al Malik

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