Billetterie

Entre onze heures et minuit

de Henri Decoin , France , 1949

Alors que l’inspecteur Carrel (Louis Jouvet) enquête sur le meurtre d’un avocat véreux, un nouveau cadavre est découvert, celui d’un certain Vidauban, truand de profession. Carrel réalise qu’il est le parfait sosie du mort, au point qu’une connaissance de Vidauban le prend pour lui. Se faisant passer pour ce dernier, l’inspecteur en profite pour s’introduire auprès de ceux qui connaissaient le malfrat…

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Film peu connu d’Henri Decoin, Entre onze heures et minuit est une œuvre d’après-guerre dite "commerciale". Louis Jouvet, acteur vedette, retrouve ici son ami le dialoguiste Henri Jeanson. Decoin reprend le motif du sosie, sujet de Copie conforme de Jean Dréville (1946), avec le même Louis Jouvet. La scène introductive est une mise en abyme pleine d’humour : des spectateurs de cinéma, des références cinématographiques, Louis Jouvet, un couple de sosies… Un tournis fantasmagorique.

Puis, sur un scénario précis quoique compliqué, Decoin, en parfait  artisan, s’attelle à la description d’un milieu et de ses protagonistes. Interprétant une situation très peu probable, mais vraisemblable (c’est là le postulat du film), Louis Jouvet est non pas double, mais bien triple pour le critique René Thévenet : « Voilà bien la grande richesse de ce film où Jouvet n’est pas seulement le gangster Vidauban et le policier Carrel, mais aussi un troisième personnage qui n’est autre, lui, que l’acteur Louis Jouvet, l’acteur tout court. Carrel est en effet dans l’exacte condition, dans le terrible dilemme, de l’acteur qui cherche à devenir un personnage. Va-t-il, acteur, "froid" donc parfait selon Diderot, demeurer lui-même sous l’écorce, soucieux de se contrôler et de juger les événements en policier qu’il est d’abord ? Va-t-il, au contraire, risquer de perdre de vue ses fonctions et son but, et de se fondre entièrement dans le personnage qu’il interprète – épouser ses idées, ses sentiments, en avalisant son passé ? Tout l’intérêt psychologique d’Entre onze heures et minuit – particulièrement sensible dans les scènes qui opposent, puis unissent Carrel et l’ancienne maîtresse de son sosie (Madeleine Robinson) – réside sans doute dans cette situation paradoxale à un double titre, du policier qui s’improvise comédien. Elle constitue aussi la plus grande originalité de ce film captivant et bien fait. » (L’Écran français, 29 mars 1949)

Entre onze heures et minuit  
France, 1949, 1h40, noir et blanc, format 1.37  
Réalisation : Henri Decoin
Scénario : Joseph Kessel, Henri Decoin, d’après le roman Le Sosie de la morgue de Claude Luxel
Dialogues : Henri Jeanson
Photo : Nicolas Hayer
Musique : Henri Sauguet
Montage : Annick Millet
Décors :Émile Alex
Costumes : Jacques Fath
Production : Jacques Roitfeld, Les Productions Jacques Roitfeld,  Francinex  
Interprètes
 : Louis Jouvet (l'inspecteur Carrel), Madeleine Robinson (Lucienne), Léo Lapara (l’inspecteur Perpignan), Jean Meyer (Victor), Monique Mélinand (Irma), Robert Vattier (Charly), Gisèle Casadesus (Florence), Robert Arnoux (Rossignol), Simone Sylvestre (Léone), Jacques Morel (Bouture), Yvette Etiévant (la fille), Paul Barge (le médecin légiste), Guy Favières (le marinier) 
Sortie en France : 23 mars 1949  

 

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT me 17 à 19h15 - Pathé Bellecour
En présence de Karine Silla

Icone Billet 17ACHAT je 18 à 20h30 - Le Méliès (Caluire)
En présence d'Aurélien Ferenczi

Icone Billet 17ACHAT di 21 à 17h15 - Lumière Terreaux

 

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