Billetterie

Kirikou et la sorcière

de Michel Ocelot , France , 1998

Le minuscule Kirikou naît dans un village d’Afrique sur lequel une sorcière Karaba, a jeté un terrible sort : la source est asséchée, les villageois sont rançonnés, les hommes disparaissent mystérieusement. « Elle les mange » soutiennent les villageois… Kirikou, sitôt sorti du ventre de sa mère, veut délivrer le village de son emprise maléfique et découvrir le secret de cette terrible méchanceté.

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Dans les années 1990, les longs métrages d’animation sont quasiment inexistants en France et en Europe. Depuis Le Roi et l’Oiseau de Paul Grimault (1980), rien d’important n’a vu le jour. Il faut attendre l’arrivée du film de Michel Ocelot, alors déjà reconnu pour ses nombreux courts, comme La Légende du pauvre bossu, César du court métrage d’animation (1983), pour que le cinéma d’animation européen prenne sa place dans le paysage mondial.

Après de nombreuses recherches de financement et cinq années de travail, Kirikou et la sorcière voit le jour. Basée sur un conte africain – dont Michel Ocelot se détache très rapidement – dans lequel un enfant parle dans le ventre de sa mère en réclamant de naître, l’histoire devient celle de héros indépendants, Kirikou, sa mère ou la sorcière Karaba, développant des thématiques comme l’importance de la famille et du groupe, l’altruisme, le pardon et l’amour.

Kirikou et la sorcière est une ode à l’Afrique. Michel Ocelot, qui a passé une partie de son enfance en Guinée, souhaitait développer un univers jamais encore traité dans le cadre de l’animation. Pour cela, il s’inspire de l’art égyptien et du douanier Rousseau, les couleurs ressurgissant de ses souvenirs d’enfance, toujours vifs.  Il confie la musique au Sénégalais Youssou N’Dour, qui n’utilisera, sur sa demande, que des instruments traditionnels africains. Et ce seront des Africains francophones qui donneront leurs voix aux personnages du film.

« Kirikou est arrivé comme un vent de fraîcheur ! […] Il fait partie de ces films où même le manque d’argent n’a plus aucune importance face au tsunami créatif, graphique et narratif dans lequel il nous emporte. […] L’après-Kirikou, c’est le cinéma d’animation européen qui prend son envol et qui progressivement se développe au point de prendre une vraie place dans la créativité et l’économie de ce secteur. » (Marc Vandeweyer in Kirikou et après… 20 ans d’animation en France, Jean-Paul Commin, Valérie Ganne, Didier Brunner, Actes Sud Junior/Institut Lumière)

Kirikou et la sorcière  
France, 1998, 1h15, couleurs, format 1.66  
Réalisation & scénario : Michel Ocelot
Musique : Youssou N'Dour
Montage : Dominique Lefever
Décors : Anne-Lise Koehler, Thierry Million
Animation : Inga Riba
Studios d'animation : Les Armateurs (Angoulême), Odec Kid Cartoons (Bruxelles), PTD Tiramisu Studio (Luxembourg), Rija Studio (Riga), Exist Studio (Budapest)
Production : Didier Brunner, Jacques Vercruyssen, Paul Thiltges  
Sortie en France : 9 décembre 1998
Ressortie par Gebeka Films le 26 décembre 2018

Restauration par Gebeka avec le concours de Michel Ocelot.

 

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT sa 20 à 10h30 - UGC Confluence
En présence de Jean-Paul Salomé

Icone Billet 17ACHAT di 21 à 10h45 - Comœdia
En présence de Michel Ocelot 

Icone Billet 17ACHAT di 21 à 14h30 - Sainte-Foy-Lès-Lyon  
En présence de Michel Ocelot 

 

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