Adapté d’une pièce d’Ernest Thompson, La Maison du lac est produit par Bruce Gilbert et Jane Fonda, via leur société IPC Films. En achetant les droits, Jane Fonda souhaitait offrir à son père un film d’adieu et jouer pour la première fois avec lui : « Je voulais que nous fassions ce film pour pouvoir l’offrir à mon père. Combien d’enfants ont l’opportunité de faire un cadeau semblable à leurs parents ?... Il y a peu de rôles proposés aux gens âgés qui ne soient pas des stéréotypes, des clichés, et je suis vraiment contente que mon père joue le personnage de Norman Thayer. » À ses côtés, Jane Fonda choisit une autre figure historique, Katharine Hepburn, dans le rôle de sa mère. Et permet ainsi de réunir pour la première fois deux légendes hollywoodiennes.
Quelques mois avant la mort de son père, Jane Fonda lui donne l’occasion d’obtenir pour la première fois de sa carrière l’Oscar qu’il n’avait jamais reçu. Et permet à Katharine Hepburn de décrocher son quatrième, le premier remontant à 1934.
Ce film intimiste raconte, avec un mélange de tendresse et d’humour acide, la confrontation de trois générations. Il révèle les liens familiaux sensibles père/fille, chacun devant se remettre en question pour combler le fossé générationnel. Dans son autobiographie, Jane Fonda dit du film qu’il reflétait la réalité et offrait une solution. « J’ai dit à mon père dans le film toutes ces choses que je n’avais jamais osé lui dire dans la vie ; des petits bouts de phrases qui se cachaient au plus profond de moi et qui font qu’on n’oublie jamais le souvenir de ceux qui vous ont donné la vie. La Maison du lac parle d’amour et de loyauté mais également des difficultés intergénérationnelles qui prennent place lorsqu’un parent ne communique pas avec son enfant et que ce dernier en ressent de la colère. De tous les films que j’ai faits, aucun ne semble avoir touché les gens aussi profondément. C’est une situation universelle et les hommes comme les femmes me disent aujourd’hui à quel point ce qu’ils vivent avec leur père ressemble à la relation de Chelsea et Norman. Et ils ajoutent souvent avoir, grâce à ce film, enfin réussi à creuser une brèche dans le mur qui les séparait. » (Jane Fonda, Ma vie, Plon)
La Maison du lac (On Golden Pond)
États-Unis, 1981, 1h49, couleurs, format 1.85
Réalisation : Mark Rydell
Scénario : Ernest Thompson d’après sa pièce éponyme
Photo : Billy Williams
Musique : Dave Grusin
Montage : Robert L. Wolfe
Décors : Emad Helmy, Jane Bogart
Costumes : Dorothy Jeakins
Production : Bruce Gilbert, ITC Films, IPC Films
Interprètes : Katharine Hepburn (Ethel Thayer), Henry Fonda (Norman Thayer), Jane Fonda (Chelsea Thayer Wayne), Doug McKeon (Billy Ray), Dabney Coleman (Bill Ray), William Lanteau (Charlie Martin), Christopher Rydell (Sumner Todd), Troy Garity (le jeune garçon sur le débarcadère)
Sortie aux États-Unis : 4 décembre 1981
Sortie en France : 14 avril 1982
En présence de Suzanne Clément et d’Anne Consigny
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