Sept hommes en or

Avant de se poser derrière la caméra, Marco Vicario eut, dans les années 1950, une carrière de comédien. Sa première réalisation, Les Heures nues (1964), dans laquelle il met en scène son épouse Rossana Podesta,est primée au Festival de San Francisco.

Deuxième long métrage de fiction, Sept hommes en or connaît un immense succès à sa sortie et donne lieu à une suite un an plus tard, La CIA mène la danse, au titre original moins allusif, Il grande colpo dei 7 uomini d'oro.

Considérée comme l’une des plus belles femmes du monde, Rossana Podesta a déjà tourné au Mexique, en Italie, en Espagne et France. Aux États-Unis, elle a été l’interprète d’Hélène, aux côtés de Kirk Douglas, dans Hélène de Troie de Robert Wise (1956). Marco Vicario offre ici à son épouse un rôle de femme fatale et de fine stratège dans un spectaculaire hold-up. Munie de tous les attributs nécessaires et d’excentriques costumes, Rossana Podesta a tout d’une James Bond Girl.

L’histoire est celle du casse du siècle, mené habilement par le Professeur, qui a su s’entourer de six hommes de main qualifiés, de six nationalités différentes, mais avec, comme lui, un A en initiale de leur prénom : August, Alfred, Alfonso, Adolf, etc… L’opération, téléguidée depuis une chambre d’hôtel, met en œuvre une remarquable panoplie d’instruments, manipulés par des perceurs de coffres-forts déguisés tantôt en hommes-grenouilles, tantôt en employés du gaz. Le périple nous mènera de Genève à Rome, en passant par une fonderie napolitaine. Grâce à un scénario bien ficelé, le spectateur plonge au cœur de l’action, sans assister à la préparation du coup. Parodie de film de gangsters et film affriolant grâce aux déshabillés de la superbe Rossana Podesta, Sept hommes en or est une comédie pleine de ressources.