Billetterie

Un cœur pris au piège

The Lady Eve

de Preston Sturges , États-Unis , 1941

Fils d’un riche industriel, Charles Pike (Henry Fonda) revient d’Amazonie où il a étudié les serpents. Sur le paquebot qui le ramène aux États-Unis, il rencontre la belle Jean (Barbara Stanwyck) et son père (Charles Coburn). Le jeune homme, naïf, tombe dans les bras de la belle et dans les filets de ce duo d’escrocs. Découvrant la vérité, Charles s’enfuit. Mais Jean veut sa revanche et se fait passer pour une aristocrate britannique…

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Né en 1898, Preston Sturges fut auteur à succès à Broadway avant de devenir scénariste à Hollywood. C’est lui qui convainc son studio, la Paramount, de le laisser passer à la réalisation. C’est chose faite en 1940 avec Gouverneur malgré lui. Un cœur pris au piège est déjà, en 1941, son troisième long métrage.

« Grâce au nom propre qui figure dans son titre et au dessin animé du générique, nous savons que Preston Sturges va nous offrir une version comique de l’histoire d’Adam chassé du Paradis terrestre. » (Stanley Cavell, À la recherche du bonheur, Cahiers du cinéma). La screwball comedy est en vogue depuis le milieu des années 1930, Un cœur pris au piège est une de ses dernières pièces de choix. Le film en reprend tous les codes : un personnage féminin fort et déterminé (fantastique Barbara Stanwyck en croqueuse de milliardaire), des situations loufoques, des dialogues vifs et pleins d’esprit, de la romance, un mariage, et un riche oisif, souvent également gentil pigeon. Ce dernier est interprété par Henry Fonda, "prêté" par son studio, la Fox. Avec élégance, il développe, bien que malmené, un humour physique exceptionnel, tenant du slapstick. Un trait de son jeu d’acteur parfois oublié depuis au profit de ses rôles dramatiques.

« Raffiné comme une comédie de Lubitsch, The Lady Eve est un film jubilant. Des premiers aux derniers plans, les gags fusent et se suivent à un rythme endiablé. Située dans l’intemporalité des traversées en mer et au milieu d’une faune de convention (aventuriers/millionnaires/mondains/demi-mondaines), l’action rebondit comme une partie de chasse. Diane ou Jean repère sa proie et tente de la tondre. À chaque apparition, Charles choit ou fait choir tout ce qui l’entoure. Sa maladresse est à l’image du trouble et des doutes qui l’assaillent en face de Jean ou de lady Eve. […] Ressort comique du film, le mensonge est aussi un contre-système et une défense en face de l’hypocrisie de la société. […] The Lady Eve est une joyeuse apologie du mensonge. » (Anne Kieffer, Jeune Cinéma n°199, février/mars 1990)

Un cœur pris au piège (The Lady Eve)
États-Unis, 1941, 1h32, noir et blanc, format 1.37  
Réalisation & scénario : Preston Sturges, d’après Two Bad Hats de Monckton Hoffe
Photo : Victor Milner
Musique : Sigmund Krumgold; Richard Wagner, Richard Rodgers…
Montage
 : Stuart Gilmore
Décors : Sam Comer
Costumes : Edith Head
Production : Paul Jones, Paramount Pictures 
Interprètes : Barbara Stanwyck (Jean/lady Eve Sidwich), Henry Fonda (Charles Pike), Charles Coburn (le "colonel" Harrington), Eugene Pallette (Mr. Pike), William Demarest (Muggsy), Eric Blore (sir Alfred McGlennan Keith), Melville Cooper (Gerald), Martha O'Driscoll (Martha), Janet Beecher (Mrs. Pike), Robert Greig (Burrows), Dora Clement (Gertrude) 
Sortie aux États-Unis : 21 mars 1941
Sortie en France : 10 mars 1946 

 

 

Séances
Icone Billet 17ACHAT lu 15 à 22h - Lumière Fourmi 
En présence de Jean Ollé-Laprune

Icone Billet 17ACHAT je 18 à 20h30 - UGC Astoria 
En présence d’Anne Consigny

 

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