Dominique Besnehard

Depuis des années, il promène sa silhouette ronde et son élocution zozotante dans les coulisses et sur les plateaux du 7e Art. Dominique Besnehard est l’un des personnages clefs du cinéma français. Né en 1954 à Bois Colombe, jumeau de l’écrivain et dramaturge Daniel Besnehard, fan des yéyés et des « vedettes » de cinéma depuis sa plus tendre enfance, Dominique Besnehard suit les cours de l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), plus connue sous l’appellation d’École de la rue Blanche, où il côtoie plusieurs apprentis comédiens comme Catherine Frot, Evelyne Bouix ou Christophe Malavoy. Il décroche quelques rôles de figuration à la Comédie Française où il croise Isabelle Adjani.

En 1974, sa rencontre avec Jacques Doillon est déterminante : le réalisateur le prend comme stagiaire sur Un sac de billes et en fera son assistant pendant plus de dix ans. Surtout, il lui confiera les « castings » de tous ses films depuis La Drôlesse, pour lequel il déniche Madeleine Desdevises.

Et c’est par sa capacité à découvrir les nouveaux talents d’acteurs que Dominique Besnehard s’impose. Juliette Binoche, Béatrice Dalle, Sandrine Bonnaire, Richard Anconina, Emmanuelle Seigner… La liste de ceux  qu’il aura repérés ou accompagnés en tant que directeur de casting ou agent artistique (au sein de la puissante Artmedia) est impressionnante et il travaillera pour les plus grands réalisateurs français. Ce qui ne l’empêchera pas de mener sa propre carrière de comédien, entamée dès 1975 avec Jacques Doillon (Un sac de billes), certes moins percutante mais dans des seconds rôles, souvent cocasses et toujours mémorables, grâce à son physique mais aussi son talent.

En 2006, il crée sa propre maison de production, Mon Voisin Productions, et s’engage pour des films comme L’Ages des ténèbres (2006) de Denys Arcand, Avant l’aube (2011) de Raphaël Jacoulot, mais aussi Perfect Mothers (2013) d’Anne Fontaine ou Dix pour cent (2015)de Cedric Klapisch, pour la télévision. Depuis 2008, il est également directeur délégué du Festival du film francophone d’Angoulême. En 2017, il apparaît dans Happy End de Michael Haneke.

Dominique Besnehard
présentera
Mylène Demongeot, la Milady du cinéma le mercredi 17 octobre à l'Institut Lumière à 14h45