Dominique Pinon
Dominique Pinon est né en 1955 à Saumur. Après des études de lettres à la faculté de Poitiers, il s’installe à Paris où il intègre le prestigieux Cour Simon. Il rencontre d’abord Arthur Joffe qui le fait tourner dans son court-métrage, La Découverte.
Il est remarqué par Dominique Besnehard, alors directeur de casting, qui lui présente Jean-Jacques Beineix. Dans la foulée, il obtient son premier rôle au cinéma dans Diva (1981), où il incarne un tueur cynique et chauve : un premier rôle marginal et décalé qui lui collera longtemps à la peau. Frère alcoolique de Gérard Depardieu dans La Lune dans le caniveau (1983), il interprète aussi un tueur dans Tir groupé (1982), un zonard dans Le Thé à la menthe (1985), un clochard dans La Légende du Saint Buveur (1989) et un vagabond dans Frantic (1989) de Roman Polanski.
En 1983, Dominique Pinon est nommé au César du Meilleur jeune espoir masculin pour Le Retour de Martin Guerre, où il incarne un paysan peu courtois ; mais c'est en 1991 que sa carrière cinématographique décolle véritablement avec le Delicatessen de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet : il y interprète le rôle principal, un personnage lunaire amoureux de Marie-Laure Dougnac. Dès lors très courtisé, il s'illustre dans Les Arcandiers et Je m'appelle Victor, puis incarne un jeune psychotique dans La Cavale des fous.
En 1995, Caro et Jeunet lui offrent à nouveau la tête d'affiche de leur deuxième film, La cité des enfants perdus. Il y interprète pas moins de cinq rôles : quatre frères, clones parfaits, et leur géniteur, un scaphandrier, ex-savant fou devenu amnésique, reclus au fond d'un port. Cette collaboration fructueuse avec Jeunet se poursuit en 1997 dans Alien, la résurrection où il joue aux côtés de Ron Perlman, Sigourney Weaver et Winona Ryder.
Durant les années 1990-2000, il passe aisément du drame (Se souvenir des belles choses) à la comédie (Quasimodo d'el Paris, Bienvenue chez les Rozes, Musée haut, musée bas), du policier (Crimes à Oxford, Roman de gare) aux films dégantés (Dikkenek) et des films intimistes (Dante 01, Humains) aux films chorals (Ces amours-là). Mais c’est encore chez Jean-Pierre Jeunet qu’il est le plus à l’aise, puisqu’il est présent au générique des plus grands succès du metteur en scène (Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, Un Long Dimanche De Fiançailles et Micmacs à tire-larigot).
En 2011, il tient la tête d'affiche de deux films : Ni à vendre, ni à louer, une comédie de Pascal Rabaté, et Crédit pour tous, réalisé par un de ses réalisateurs fétiches, Jean-Pierre Mocky.
Acteur polyvalent, Dominique Pinon joue sur tous les fronts puisqu’il est également présent au théâtre et obtient le Molière du Meilleur comédien, en 2004 avec une pièce mise en scène par Zabou Breitman, L'Hiver sous la table de Roland Topor.
Côté télévision, Il participe à des projets variés, jonglant entre téléfilm historique (Au siècle de Maupassant : Contes et nouvelles du XIXe siècle, Colère...), série policière (Cassandre) et s’exportant même à l’international dans la série anglo-américaine Outlander. Il apparaît également dans de nombreux courts métrages (Paradisiaque, L’eau vive). Il figurera au générique de I Love My Mum d'Alberto Sciamma en 2019.
Sources : Allociné, Wikipédia, Imdb
Dominique Pinon
présentera
Delicatessen le dimanche 14 octobre au Pathé Bellecour à 17h30 et au Zola / Villeurbanne à 19h
